Soutien aux agents municipaux en colère.

Publié le 2 Janvier 2012

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Nous vous faisons part d'un article publié dans le journal Le Parisien de ce jour. Nous soutenons les différentes manifestations de la fin d'année qui ont pour objet de faire entendre les mécontentements légitimes et fondés des agents municipaux concernant la gestion de la mairie.

 


GARGES-LÈS-GONESSE, LE 6 DÉCEMBRE 2011.

 

Ce jour-là, une cinquantaine d’employés communaux en colère ont investi l’hôtel de ville pour protester contre la fin de contrat de plusieurs emplois aidés.

 

La colère des employés municipaux de Garges-lès-Gonesse ne cesse de grandir. Après la grève des agents, qui dénonçaient la fin de contrat de plusieurs emplois aidés, ainsi que le non-respect de la remise des volets d’accident de travail, le mois dernier, c’est un nouveau bras de fer qui s’annonce en ce début d’année.

 

Le maire, Maurice Lefèvre (UMP), qui n’est pas revenu sur sa décision concernant les contrats aidés, avait cependant promis de régulariser au plus vite le sujet des volets d’accidents de travail.

« Il n’a rien fait, s’indigne Valérie Ruiz, représentante CGT. Un agent en accident de travail depuis un mois n’a toujours rien reçu car le médecin de leur assurance n’a pas de date pour le recevoir avant le 6 janvier. C’est inadmissible. »

 

Autres pommes de discorde : l’extension de la biométrie à tous les services de la ville et l’adoption des primes au mérite ont rendu les relations entre les responsables de la ville et ses agents encore plus difficiles. « Des agents des écoles ne veulent pas se faire fliquer », explique la déléguée CGT, qui dénonce « des machines hors de prix et pas fiables ». « Il n’y a plus de communication », renchérit la syndicaliste.

L’opposition municipale appuie bien entendu les revendications de ces employés. « Il y a une véritable rupture du contrat moral et social », dénonce Hussein Mokhtari (PS), qui considère la décision de poursuivre l’installation de badgeuses biométriques comme une « démonstration de l’échec de la gestion du maire et de son équipe ».

 

Le maire reste muet

 

La question des primes au mérite est sans doute celle qui choque le plus Francis Parny (PCF). « C’est une délibération scandaleuse. Certaines de ces primes peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros, et le seul critère d’évaluation est la manière de servir. Qui va décider de cela ? C’est une dérive de la droite, qui souhaite appliquer les principes économiques du privé au fonctionnement public, s’indigne l’élu communiste. Le maire parle de rigueur budgétaire lorsqu’il évoque la masse salariale, alors que celle-ci pourrait être gérée différemment. A la place de ces primes, la ville peut tout à fait embaucher plus d’agents. »

 

La rentrée s’annonce donc brûlante à la mairie de Garges-lès-Gonesse. « On ne se laissera pas faire », affirme Valérie Ruiz. Joint à plusieurs reprises, le maire n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet.

  

Le Parisien
Ilham Hajji-Fiacre | Publié le 02.01.2012, 07h00

 


Rédigé par Hussein Mokhtari

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